La vie de Pierre-Joseph Redouté en quelques lignes...

 

Issu d'une famille d'artistes, Pierre-Joseph Redouté nait le 10 juillet 1759 à Saint-Hubert, dans une petite maison de la rue du Four. Grâce à Dom Robert Hickmann, médecin et pharmacien de l'abbaye, Pierre-Joseph acquiert son sens de l'observation de la nature et son goût de la botanique.

À cause du peu de travail disponible en Ardenne, il part rapidement pour le Brabant et les Flandres, où il décore des salons et s'initie à diverses techniques. Il gagne alors rapidement une certaine renommée. En 1782, il part rejoindre son frère Antoine-Ferdinand à Paris et l'assiste dans la réalisation de décors de théâtre, tout en déambulant dans le Jardin du roi pour y dessiner des fleurs. Un an plus tard, il devient attaché à la collection du vélin du roi.
 

En 1784, Chereau, marchand d'estampes, fait graver et colorier des dessins de Redouté. Le botaniste Charles Louis L'Héritier de Burtelle, fasciné par le travail de Redouté, lui propose de se consacrer au dessin de plantes et lui enseigne la botanique et la dissection des fleurs. Par la suite, il collabore à l'Encyclopédie et à la Botanique de Jean-Jacques Rousseau.

 

En 1787, à Londres, Bartolozzi lui apprend la technique de la gravure par points, grâce à des roulettes dentées ou aiguilles: le dessin est gravé sur une plaque de cuivre en une série de points dont l'agencement et la densité créent des volumes et des formes.

 

Il réalise en 1802 Les liliacées, qui est sans doute son œuvre la plus prestigieuse, s'inspirant du jardin de la future Impératrice Joséphine. En 1805, il est nommé Peintre de Fleurs de l'Impératrice. Avec Claude-Antoine Thory, il réalise un ouvrage sur la Reine des fleurs, la rose. Par la suite, il reçoit un poste de maitre de dessins au Museum d'Histoire Naturelle de Paris. Peu à peu, ses cours connaissent de plus en plus de succès, au point de donner des leçons particulières au Palais royal.
Parmi ses élèves, on retrouve la Duchesse de Berry, Ernestine Panckoucke, la Reine Marie-Antoinette, l'Impératrice Joséphine de Beauharnais ou encore Louise-Marie d'Orléans.
 

Il meurt en 1840 dans l'endettement et la pauvreté. Depuis 1866, la rue dans laquelle il est né à Saint-Hubert porte son nom.